lundi 30 avril 2012

Tous pareils

Je suis allée voir ce film hier et j'en suis ressortie toute "émotionnée". Encore un film sur le handicap me direz-vous, c'est le sujet à la mode. Mais je n'ai pas du tout eu le sentiment de revoir "Intouchables", les personnages et l'histoire sont uniques.

Philip, Lars et Jozef sont trois amis qui vivent en Belgique. Philip est paralysé, Lars est en fauteuil roulant, Jozef est presque aveugle. Comme tous les jeunes de leur âge, ils ont envie de conquérir leur indépendance, vivre des relations amoureuses et sexuelles. Quand l’un d’entre eux apprend l’existence d’une maison close en Espagne « pour des gens comme eux » , ils n’ont plus qu’une idée en tête : entreprendre le voyage qui les mènera jusqu’à "El Cielo". Ignorant la destination finale, les familles acceptent. Mais l’état de santé de Lars se détériore et ses parents lui interdisent ce voyage. Les trois amis décident de partir quand même, dans un mini-van conduit par une infirmière française, Claude.

Commence alors un périple où chaque personnalité se dévoile au spectateur : Philip ne ménage pas son entourage et s'autorise bien des excès ; en apparence le plus pataud, Jozef est le cœur tendre et subtil du trio ; arraché par un cancer à une vie d’adolescent normale, Lars sait que le temps lui est compté. S’ajoute Claude, infirmière imposante et bourrue.

Ce road-movie devient de plus en plus lumineux au fur et à mesure de sa progression vers le Sud, avec quelques étapes dans les campagnes françaises pour goûter les bons vins.

Que de scènes drôles et émouvantes dans "Hasta la Vista" ! De nuits à la belle étoile, en passant par un père qui n'arrive pas à laisser son fils partir, de dialogues savoureux entre handicapés non corrects à une tendre déclaration d'amour à l'aveugle... On passe du rire aux larmes dans ce film qui touche en profondeur par sa belle leçon de vie.

lundi 23 avril 2012

Quand je serai grande...


Le 27 janvier dernier, j'ai quitté mon boulot. D'un commun accord avec mon employeur, qui ne voulait pas plus me garder que je n'avais envie de rester. Adieu mes collègues sympas, vive le Pôle Emploi !

Depuis, il se passe un drôle de phénomène : je retombe en enfance. Comme quand on nous demandait ce qu'on voulait faire plus tard et qu'on répondait "cosmonaute, vétérinaire, danseuse étoile...". Ben là, je me fais une bonne crise de régression. Je vous livre quelques morceaux choisis.

J'ai toujours voulu être journaliste. Le métier de rêve par excellence pour moi. Mais va savoir pourquoi, à 16 ans, je ne me trouvais pas à la hauteur. Pas assez intrépide, pas assez audacieuse, trop coincée, quoi. Je sais pas qui j'avais en modèle, une sorte de Tintin en jupons ? Bref, j'ai couru d'actes manqués en actes manqués : j'ai déposé trop tard mon dossier à Lettres Sup', j'ai pas révisé le concours d'entrée à Sciences Po, j'ai même pas tenté l'école de journalisme. Et je me suis inscrite à la Fac de droit, sans conviction. Pathétique.

Et voilà que 20 ans plus tard, le virus me reprend. Alors, je recommence à écrire. D'abord sur PCC, puis sur mon blog. Bon, ce sont pas des articles, plutôt des chroniques. C'est que moi, je veux pas faire n'importe quoi. Je veux chroniquer (ce verbe me fait toujours glousser comme une andouille, je sais pas pourquoi...). Je suis une Chroniqueuse, oui monsieur (rires niais bis). Alors j'ai écrit à Laurent Ruquier, puis à Guy Carlier, pour qu'ils m'embauchent bien sûr, ou tout au moins qu'ils me lancent. J'ai pas reçu de réponse. Je comprends pas. Ils doivent être très très occupés.

Ensuite, je suis allée me faire masser grâce au cadeau de départ de mes collègues sympas. C'est très stressant le chômage, on s'imagine pas. On a vite fait de se coincer une cervicale. Je l'ai vraiment savourée, cette petite heure sous les mains expertes de la masseuse. Et puis il y avait le calme, la musique douce, les effluves d'huile d'Ylang-Ylang... J'ai repensé très fort à l'open space de mon ex-agence et je me suis dit : "mais bon sang mais bien sûr, je vais devenir masseuse !". Mon nouveau projet en tête, j'ai pris rendez-vous avec mon conseiller Pôle Emploi. Un mec cool, vraiment. Il m'a pas joué la sérénade : "vous allez en chier, pendant plusieurs années, et vous avez peu de chances d'en vivre. Et pas de financement des formations. Mais bon, cela peut faire partie d'un choix de vie momentané dans une vie de couple...". Merci, j'en parlerai à mon chat. Quand je suis ressortie, j'ai trouvé que le massage, c'était peut-être pas plus mal de se le faire offrir.

Mais il en faut plus que ça pour me décourager, nom d'une pipe ! Alors j'ai pris une feuille de papier Canson et j'ai écrit dessus tout ce que j'avais fait et que j'aimais, de la petite enfance jusqu'à maintenant (en synthétisant évidemment). Je vous livre le cheminement de ma pensée : j'aime les gens, j'aime l'Angleterre, je suis gourmande, j'aime les activités culturelles, j'aime le cocooning = je vais ouvrir mon salon de thé british et culturel à Nantes !! Il y a une niche, c'est évident. Je me mets déjà à penser à la porcelaine fleurie, au tissu du canapé pour le petit coin salon, aux pâtisseries à déguster, aux expos et concerts à organiser... Je vais sur Internet, je consulte les forum. Bon, je suis pas la seule à m'enthousiasmer pour le concept ! M'en fous, I've got faith comme George Michael. j'appelle la Maison des Créateurs d'Entreprise, je m'inscris à une réunion d'information. Me voilà partie pour un nouveau et beau projet !

Heu... depuis, j'ai dormi. J'ai réfléchi à tout ce temps qui passe, quand tu attends les clients, dans ton salon de thé. Je me suis demandée si j'allais pas sérieusement me faire c.... C'est que moi, je suis pas très patiente de nature.

Alors je crois que j'ai pas fini de rêver. Mais après tout, c'est mieux que le vide, le rien, le blackout, l'absence de désir. Même si c'est pour conclure que mon métier à moi, il n'est pas si mal !

vendredi 20 avril 2012

Je veux tout

Je veux que tu sois là
Je veux que tu sois loin pour mieux penser à toi
Je veux tes bras pour m'enlacer
Je veux le manque pour te retrouver
Je veux nous deux seulement
Je veux tout partager
Je veux ma solitude
Je veux ton univers
Je veux ma liberté
Je veux vivre l'instant
Je veux toi et moi demain
Je veux mes envies
Je veux que tu sois toi
Je veux m'abandonner
Je veux aimer
Est-ce que je sais encore aimer ?
Est-ce que je pourrai t'aimer ?
Est-ce que je t''aime déjà, un peu, beaucoup ?
Et toi, est-ce que quelque chose se passe dans ton coeur ?
Silence, ma tête !
Mais non, ma fille, fais bien attention.
Ne t'oublies pas, ne te perds pas en lui.
Et si j'ai envie de me perdre ?
Dans la mer de mes émotions,
Plonger, sans retenue.
Pas penser, pas penser...
Vivre.